Monnaie à Zanzibar : tout ce qu’il faut savoir avant de partir

La monnaie à Zanzibar : premier pas vers un voyage sans mauvaises surprises

Zanzibar, ce nom à lui seul évoque les plages de sable blanc, les parfums d’épices, et les ruelles labyrinthiques de Stone Town. Mais avant de rêver d’océan turquoise, mieux vaut régler une question essentielle : celle de l’argent. Comprendre le système monétaire de Zanzibar, c’est la clé pour éviter les tracas, éviter les arnaques, et savourer pleinement votre séjour sur cet archipel tanzanien.

Voyageur pragmatique que je suis, j’ai décidé de rassembler ici toutes les infos utiles que j’aurais aimé avoir avant mon premier passage sur l’île. Change, retraits, pourboires ou arnaques : voici un guide complet et sans détours.

Quelle est la monnaie utilisée à Zanzibar ?

À Zanzibar, on utilise le shilling tanzanien (TZS). C’est la monnaie nationale de toute la Tanzanie, y compris pour l’archipel. À l’heure où j’écris cet article, 1 euro équivaut à environ 2700 TZS, mais les taux peuvent varier. Inutile d’arriver avec des sommes déjà converties en francs CFA ou en autres devises africaines : ici, l’euro et le dollar sont bien mieux acceptés pour les échanges, surtout dans les zones touristiques.

Petit détail étonnant : le dollar américain est parfois accepté directement pour régler des activités touristiques, hébergements ou excursions. Mais attention, cela ne veut pas dire que vous pouvez tout faire en dollars sans soucis.

Dollar ou shilling : que privilégier ?

Si vous vous demandez quelle devise emporter, voilà un conseil clair :

  • Pour les dépenses courantes (restaurants locaux, petits transports, souvenirs artisanaux) : utilisez des shillings tanzaniens. C’est souvent moins cher, et vous évitez les tarifs « touristes ».
  • Pour les hôtels, les safaris, les excursions nautiques et autres services liés au tourisme : le dollar est parfois le bienvenu, mais il est généralement converti à un taux défavorable. Soyez vigilant.

Un exemple personnel : un jour à Jambiani, j’ai voulu payer un déjeuner en dollars pensant gagner du temps. Résultat : j’ai payé l’équivalent de 15 000 shillings pour un repas qui en coûtait à peine 10 000. Sur le coup, ce n’est pas dramatique, mais à la longue, ces erreurs s’additionnent.

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Changer de l’argent à Zanzibar : où et comment ?

Vous avez trois options pour obtenir des shillings à votre arrivée à Zanzibar :

  • Le bureau de change : C’est la méthode la plus simple si vous arrivez avec des euros ou des dollars. À Stone Town, vous en trouverez plusieurs, notamment autour de Creek Road. Les taux y sont souvent plus avantageux qu’à l’aéroport.
  • Les banques : Plus lentes et exigeantes (passeport obligatoire, formulaire à remplir, parfois même une photocopie du visa), elles proposent pourtant des taux assez corrects. Attention à leurs horaires souvent restrictifs.
  • Les hôtels : Pratique, mais peu recommandée. Le taux est souvent peu compétitif, et l’arnaque guette si vous ne vérifiez pas ce que vous signez.

Mon conseil ? Changez un petit montant à l’aéroport pour dépanner les premiers jours, puis dirigez-vous vers un bureau de change en ville quand vous avez un moment. Et comme toujours : comptez vos billets devant le guichet, sans vous presser.

Peut-on retirer de l’argent avec sa carte bancaire ?

Oui, les distributeurs automatiques (ATM) sont présents dans les principales villes de Zanzibar. Stone Town, Nungwi ou encore Paje en disposent. Mais – et c’est un gros « mais » – ils ne sont pas tous fiables, souvent vides, ou sujets à des coupures de courant.

Les cartes Visa sont bien mieux acceptées que les MasterCard (et oubliez complètement American Express). Prévoyez quand même suffisamment d’espèces, surtout si vous comptez explorer des coins reculés ou moins touristiques de l’île.

Autre point à noter : les frais de retrait peuvent être salés. Entre votre banque française et l’ATM tanzanien, préparez-vous à perdre entre 5 et 10 euros par retrait, selon les plafonds. Une astuce ? Regroupez vos retraits plutôt que de multiplier les petites sommes.

Les paiements par carte sont-ils possibles ?

La carte bancaire est acceptée dans certains hôtels haut de gamme, restaurants un peu chics et tours operators établis. Mais ailleurs… oubliez.

Dans la majorité des cas, tout se règle en liquide. C’est fastidieux pour nous, voyageurs habitués aux applis bancaires et aux paiements sans contact, mais c’est ainsi que ça fonctionne ici. N’espérez pas payer votre matatu ou votre pilau dans un boui-boui de Stone Town avec votre Visa…

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Je me souviens avoir voulu payer une excursion snorkeling à Mnemba avec ma carte. Le guide m’a regardé comme si je demandais une livraison express en drone. Heureusement, j’avais des billets dans mon sac étanche.

Gérer son argent au quotidien : astuces de terrain

Gérer son argent à Zanzibar, c’est aussi une affaire de bon sens. Quelques conseils tirés du terrain :

  • Ne gardez pas tout au même endroit. Répartissez vos billets dans différents sacs, voire sur vous. Les coupures de 5000 et 10 000 TZS sont très répandues, mais évitez de sortir des liasses devant tout le monde.
  • Ayez toujours de la petite monnaie. Beaucoup de vendeurs n’ont pas de quoi rendre l’appoint. Si vous payez votre café à 1500 TZS avec un billet de 10 000 TZS, vous risquez de ne jamais revoir la différence.
  • Négociez avec tact. À Zanzibar, c’est la norme, surtout dans les marchés. La première offre est rarement la bonne, mais répondez avec le sourire. N’en faites pas un bras de fer non plus, les échanges doivent rester cordiaux.

Les pourboires à Zanzibar : pratique culturelle ou obligation ?

Bien que non obligatoires, les pourboires sont largement appréciés et parfois attendus. Les salaires sur l’île sont bas, et le tourisme constitue une source essentielle de revenus pour beaucoup de locaux.

Voici ce qu’on pourrait considérer comme « normal » :

  • Serveur dans un resto simple : 500 à 2000 TZS, selon le montant de l’addition
  • Guide pour une journée complète : entre 5000 et 10 000 TZS
  • Personnel de l’hôtel (bagagiste, femme de ménage) : 1000 à 2000 TZS

J’ai toujours pour habitude de laisser un petit supplément quand le service est bon. Même quelques pièces peuvent faire la différence ici, alors mieux vaut intégrer ce réflexe dans son budget.

Les arnaques fréquentes : mieux vaut prévenir

Pas besoin de devenir paranoïaque pour éviter les pièges les plus courants. Zanzibar est globalement un endroit sûr, mais comme partout, l’expérience du touriste naïf attire parfois des individus moins scrupuleux.

  • Les faux guides : Certains se présenteront comme « guides officiels » sans aucune accréditation, surtout à l’aéroport ou dans les ruelles de Stone Town. Si leur discours vous semble trop enthousiaste, passez votre chemin.
  • Les commissions sur change : Certains bureaux peu scrupuleux vous appliqueront un taux trompeur. Demandez toujours combien vous allez recevoir avant de remettre vos billets.
  • Les « changeurs de rue » : Changez uniquement dans des bureaux reconnus. Les transactions à la sauvette sont à proscrire. Les histoires de billets faux ou manquants sont légion.
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Même après plusieurs voyages, je reste toujours sur mes gardes au moment de changer de l’argent ou de payer une course de taxi. Il suffit d’un moment d’inattention pour voir 10 dollars s’envoler sans retour.

Faut-il tout planifier ou peut-on improviser ?

En matière d’argent à Zanzibar, je conseille un juste équilibre. Mieux vaut avoir une somme correcte en shillings dès l’arrivée, pour éviter la course au distributeur dès le premier jour. Ensuite, adaptez-vous : si vous êtes en lodge tout inclus, vous paierez peut-être tout à la fin en carte ; si vous dormez en guesthouse, c’est probablement cash tous les jours.

Dans tous les cas, prévoyez une réserve d’urgence en dollars ou en euros, bien planquée dans vos affaires. Une fois, après une panne de réseau au distributeur de Paje, j’ai dû écouler mes derniers billets pendant deux jours avant de pouvoir retirer à Stone Town. Disons que mes repas étaient un peu plus… frugaux.

En résumé : à Zanzibar, la gestion de l’argent fait partie intégrante du voyage. Mais avec un minimum de préparation, ce n’est pas un problème. C’est même une occasion de se confronter à un autre rythme, un autre rapport à l’économie, et, comme souvent en voyage, à un peu de débrouillardise. Et ça, c’est aussi ça, l’Afrique.