Site icon Destination Afrique – Guide du Safari en Afrique

Astuces et techniques quand partir en tanzanie pour voir les animaux

Image pour quand partir en tanzanie pour voir les animaux

Image pour quand partir en tanzanie pour voir les animaux

Si vous préparez un voyage en Tanzanie pour voir les animaux, la première vraie question n’est pas « où » mais « quand ». Le même parc peut sembler désert en pleine saison des pluies et devenir un véritable amphithéâtre animalier quelques semaines plus tard. Après plusieurs séjours sur les pistes tanzaniennes, j’ai compris que le timing est presque aussi important que le choix du parc. Voici, sans détour, mes astuces et techniques pour décider quand partir en Tanzanie si votre priorité, ce sont les animaux.

Comprendre les saisons en Tanzanie pour mieux voir les animaux

Saison sèche vs saison des pluies : ce que ça change vraiment

En Tanzanie, l’année se découpe grosso modo en deux grandes périodes qui vont conditionner vos observations animalières :

Sur le terrain, ces mots « saison sèche » ou « saison des pluies » ont une traduction très concrète. En saison sèche, je me surprends à repérer un léopard à plusieurs centaines de mètres, simplement parce qu’il n’y a rien pour le cacher. En saison des pluies, ce même léopard peut être à moins de 50 mètres, invisible derrière un rideau d’herbes hautes.

Pourquoi la saison sèche est souvent recommandée pour un premier safari

Si vous partez pour votre premier safari, la saison sèche (juin-octobre) reste, selon moi, le meilleur choix. Les avantages sont clairs :

L’inconvénient, parce qu’il y en a un : tout le monde a la même idée. Plus de monde dans les parcs, plus de véhicules autour des félins, plus de lodges complets. C’est le prix de la « facilité » en observation animalière.

La grande migration des gnous : ajuster ses dates au millimètre

Comprendre la logique de la migration

La grande migration des gnous, zèbres et gazelles est souvent l’argument numéro un pour choisir la Tanzanie. Mais ce n’est pas un « spectacle » avec horaire fixe. C’est une mécanique complexe, dictée par la pluie, l’herbe et des trajets ancestraux. Sur le terrain, voici ce que j’ai constaté, mois après mois :

L’erreur classique : croire qu’il suffit de « partir en août » pour voir une traversée de rivière. Sur place, j’ai déjà passé trois jours à guetter une tentative qui n’est jamais venue, la météo ayant ralenti le mouvement des troupeaux. La migration se mérite, et le timing reste une part de pari.

Mes périodes préférées pour la migration

Avec la réalité du terrain et pas seulement les cartes théoriques, voici les fenêtres que je privilégie :

Si votre priorité absolue est la migration, je recommande vraiment de vous appuyer sur un planning détaillé des saisons et des zones. Pour cela, j’ai réuni toutes ces périodes, parc par parc, dans mon dossier complet pour choisir la meilleure saison en Tanzanie, ce qui aide à caler les dates au plus juste selon votre objectif (migration, félins, plages à Zanzibar, etc.).

Adapter ses dates selon les parcs : Serengeti, Ngorongoro, Tarangire, Nyerere

Serengeti : la valeur sûre, mais pas tout à fait identique toute l’année

Le Serengeti, c’est un peu la colonne vertébrale d’un safari en Tanzanie. Le parc est vaste, et les conditions changent d’une zone à l’autre. Voici comment j’ajuste mes dates :

Dans le Serengeti, quelle que soit la saison, je pars toujours en game drive dès l’aube. Les grands félins sont plus actifs, la lumière est douce, la chaleur encore supportable. C’est une constante qui dépasse les saisons.

Ngorongoro : un cratère qui se visite mieux à certaines périodes

Le cratère du Ngorongoro se visite toute l’année, mais les sensations varient beaucoup :

Je conseille souvent d’inclure le Ngorongoro en début de voyage, quel que soit le mois, pour avoir un premier « choc animalier » : densité d’animaux impressionnante sur une journée. En revanche, je préfère le faire en saison sèche pour les voyageurs qui recherchent des observations « faciles ».

Tarangire : le paradis des éléphants et des baobabs

Tarangire est un parc que j’apprécie particulièrement pour ses paysages et ses éléphants. Là, le choix de la période joue un rôle massif :

Si les éléphants sont un incontournable de votre voyage, je cale systématiquement Tarangire en saison sèche, quitte à sacrifier un autre parc secondaire.

Nyerere (ex-Selous) et Ruaha : le sud plus sauvage, mais plus saisonnier

Le sud de la Tanzanie (parcs de Nyerere et de Ruaha) offre une expérience plus sauvage, moins fréquentée, mais aussi plus dépendante des saisons :

Si vous cherchez un sentiment de « brousse reculée », je privilégie le sud en saison sèche, en sachant que les routes peuvent être plus longues et les infrastructures moins denses que dans le nord.

Techniques concrètes sur le terrain pour maximiser les observations

Choisir les bons créneaux horaires, quelle que soit la saison

Au-delà du mois de départ, ce qui change la donne, c’est votre rythme de safari. En Tanzanie, j’observe une constante :

Voyager en bonne saison sans se lever tôt, c’est perdre une partie du potentiel du safari. J’insiste souvent là-dessus avec les voyageurs : les plus belles scènes se jouent rarement à 11h du matin.

Exploiter la géographie du parc plutôt que de « tout voir »

Une autre erreur fréquente consiste à vouloir couvrir trop de distance chaque jour. Dans des parcs comme le Serengeti, c’est contre-productif. Je privilégie des zones ciblées, adaptées à la saison :

Avec l’expérience, je me suis rendu compte que faire confiance au guide local est décisif. Ils connaissent les habitudes des animaux à chaque période, les points d’eau qui tiennent, les secteurs à éviter après de grosses pluies.

Préparer son matériel en fonction de la saison

Le timing influe aussi sur ce que vous mettez dans votre sac :

Un détail que je rappelle toujours : en saison sèche, il peut faire froid au petit matin, surtout dans les hauts plateaux (Ngorongoro, par exemple). Ne vous fiez pas uniquement à l’image « Afrique = chaleur ». J’ai déjà fait des safaris emmitouflé dans une polaire à 7h, puis en chemise légère à 11h.

Éviter les pièges classiques dans le choix de la période

Se fier uniquement au calendrier et pas à la réalité météo

Les schémas saisonniers sont utiles, mais ils ne sont pas mathématiques. En Tanzanie, j’ai déjà vu :

C’est pour ça que je conseille de garder un minimum de flexibilité dans l’itinéraire quand c’est possible (au moins un jour ou deux de marge, ou une zone « tampon » dans le programme).

Vouloir faire coïncider plage à Zanzibar et meilleure saison pour les animaux à tout prix

Un autre dilemme fréquent : vous voulez à la fois le meilleur de la faune et la meilleure météo pour Zanzibar. Les deux ne coïncident pas toujours parfaitement. Par exemple :

Il faut parfois accepter un compromis : un safari au top et une plage « juste correcte », ou l’inverse. Personnellement, je privilégie toujours la faune dans le choix de la période, car c’est elle qui est la plus dépendante de la saison.

Ignorer l’impact de la haute saison touristique

Partir « au bon moment » pour les animaux, c’est aussi partir au bon moment pour tout le monde. Cela signifie :

Si vous êtes prêt à accepter une visibilité un tout petit peu moins parfaite pour profiter de plus de calme, les périodes intermédiaires (fin mai, début juin ; novembre ; début décembre) peuvent offrir un bon équilibre. Les animaux sont là, la météo est certes un peu plus incertaine, mais la pression touristique baisse.

Avec les années, j’ai appris à aimer ces intersaisons : on y croise moins de véhicules agglutinés autour d’un léopard, et l’ambiance de brousse reprend le dessus sur la sensation de « destination à la mode ».

Quitter la version mobile